La défoliation totale provoquée par la chenille processionnaire du chêne est susceptible de provoquer un déséquilibre écologique majeur. Pour autant, ces bêtes minuscules ne se contentent pas de déchaîner des préjudices sur les arbres. Elles peuvent également avoir un important impact sur la santé humaine et animale en général. C’est la raison pour laquelle il est vital de détecter leur présence pour ensuite appliquer les traitements adéquats.
Qu’est-ce qu’une chenille processionnaire du chêne ?
La chenille processionnaire du chêne est un insecte qui appartient à la famille des Notodontideae ou Notodontidé. Cet insecte est présent dans presque toutes les régions de France. Il s’agit plus précisément d’une larve de papillon de nuit qui ne survit qu’en colonie. C’est principalement pour cette raison que les scientifiques lui ont attribué le nom de chenille processionnaire.
Les chenilles processionnaires ont pour habitude de se rassembler sur les branches des chênes à feuilles caduques afin d’y tisser des cocons de soie blanche qui leur servent d’abris. Par centaines, elles se logent dans ces nids. Notons que la chenille processionnaire n’attaque pas uniquement le chêne. On le retrouve également sur le noyer et le pin. Ces bêtes se nourrissent essentiellement la nuit, au cours desquelles elles se mettent à dévorer les feuilles des arbres caducifoliés.
Zoom sur les caractéristiques de la chenille processionnaire du chêne
La chenille processionnaire du chêne présente des caractéristiques qui lui sont propres et qui le distinguent des autres races de chenilles. Généralement, une chenille processionnaire du chêne :
- Est d’un coloris gris-argenté, avec une tête noire.
- Fais entre 25 et 35 mm
- Possède des poils soyeux et microscopiques qui sont extrêmement urticants
La chenille processionnaire du chêne est une véritable calamité pour les arbres, sur lesquels elle provoque une immense défoliation. Sans les soins adéquats, l’arbre perd massivement ses feuilles.
Il ne faut pas confondre la chenille processionnaire du pin et la chenille processionnaire du chêne qui sont deux espèces similaires, mais totalement différentes. Ces deux catégories de chenilles processionnaires représentent un danger pour les arbres, mais à différentes périodes de l’année.
chenille processionnaire du chêne | chenille processionnaire du pin | |
Période d’activité | Fin juin à mi-juillet | Mars à avril |
Entre mars et aout, il faudra que vous redoubliez de vigilance si vous avez des chênes ou des pins dans votre espace vert.
Bien la chenille processionnaire du chêne soit un véritable fléau, elle présente tout de même un atout. À un moment donné de son existence, cet insecte se transforme en papillon nocturne dont le cycle de vie ne dépasse pas les deux mois. Pendant cette même période, le papillon de nuit vit successivement 6 stades.
Les cibles favorites de la chenille processionnaire du chêne ?
La chenille processionnaire du chêne est un danger pour tous les types de chênes, de noyers et de pins. Lorsque la colonie de chenilles processionnaires du chêne est trop importante, elle est capable de mettre un arbre à nu, le rendant ainsi vulnérable aux attaques des autres parasites. Ce faisant, l’arbre n’aura plus la force nécessaire de lutter contre les aléas climatiques comme la sécheresse ou l’humidité. Lorsque vous remarquez des cocons sur un chêne, il faudra tout mettre en œuvre pour éradiquer cet insecte prédateur.
Quels sont les dégâts provoqués par la chenille processionnaire du chêne ?
La chenille processionnaire du chêne entraine des dégâts qui ne sont pas à prendre à la légère sur les arbres sur lesquels elle a élu domicile. Comme nous l’avons déjà notifié, elle peut entrainer une chute massive de feuilles, ainsi que le ralentissement de la croissance générale de l’arbre. Dans les cas les plus extrêmes, l’arbre peut mourir.
Outre le fait d’affecter inéluctablement un chêne, la chenille processionnaire peut également déclencher certaines maladies chez les hommes et leurs animaux de compagnie. Les poils microscopiques de ces chenilles contiennent de la thaumétopoéine qui libère de l’histamine. C’est cette substance qui, lorsqu’elle entre en contact avec la peau, provoque des éruptions cutanées. En général, l’histamine entraîne des démangeaisons, mais dans certains cas, elle peut également provoquer des brûlures cutanées, des maux de gorge, des œdèmes, des problèmes oculaires et des difficultés respiratoires.
La chenille processionnaire du chêne est également un danger pour les animaux de compagnie tels que les chiens. Chez certains d’entre eux, l’histamine peut provoquer une nécrose de la langue.
Qu’importent les réactions allergiques ou les maladies provoquées par la chenille processionnaire du chêne, au moindre signe suspect, il faudra consulter d’urgence un médecin.
Comment identifier la présence de la chenille processionnaire du chêne ?
La chenille processionnaire du chêne provoque des dégâts apparents sur l’arbre. Le feuillage partiellement rongé est le premier élément qui prouve la présence de cet insecte sur le chêne. La destruction en masse des feuilles du chêne n’est rien d’autre que la conséquence de la présence en grand nombre de larves sur l’extrémité de la branche.
Lorsqu’ils perdent leurs feuilles, les chênes se fragilisent. Ils deviennent plus vulnérables aux maladies. En fait, la décrépitude des chênes est indirectement provoquée par la présence des chenilles processionnaires. Il faudra consacrer du temps à la surveillance des branches pour déceler la présence des chenilles processionnaires. Ainsi, vous aurez plus de temps pour enrayer l’invasion.
À leur éclosion, les chenilles processionnaires ne sont pas encore urticantes. Néanmoins, elles vont commencer à fabriquer leurs nids, qui sont encore très petits pour être repérés à l’œil nu. Si vous ne les remarquez pas de jour, c’est surtout parce qu’elles ne se déplacent en procession qu’une fois la nuit tombée pour aller se nourrir. Lorsqu’elles se seront repues avec les feuilles, elles vont revenir dans leurs nids.
Les différentes méthodes de lutte contre la chenille processionnaire du chêne
Pour arrêter la prolifération de la colonie de chenilles processionnaires du chêne, des traitements sont nécessaires. La meilleure alternative est la destruction des colonies dès leur apparition. Bien entendu, il faudra privilégier les solutions naturelles. Les pesticides chimiques sont efficaces, mais il faut penser à leurs impacts négatifs sur l’écologie.
Les moyens de lutte mis à votre disposition sont :
- Les traitements avec des produits
- Les pièges à chenilles
- L’éradication manuelle des colonies
Traitements avec produits | Pièges à chenilles | Éradication manuelle |
Vous pouvez pulvériser les nids de chenilles processionnaires du chêne avec un insecticide biologique qui est fait à base de Bacillus Thuringiensis dès le printemps. Pour information, cette bactérie est homologuée en agriculture biologique. Elle provoque la mort de la chenille dès qu’il a infesté son système digestif. Autrement, vous pouvez utiliser un pesticide de synthèse tel que la cyperméthrine ou le phosalone. Attention, ces deux produits sont à utiliser avec précaution. | Pour éliminer les chenilles processionnaires du chêne de façon naturelle, vous pouvez utiliser des pièges à phéromones. Vous pouvez également acheter un échenilloir qui est un outil conçu spécialement pour enlever les rameaux où les chenilles processionnaires du chêne ont posé leurs cocons. Les mésanges raffolent des chenilles processionnaires du chêne. Pour attirer ces oiseaux sur votre arbre, il suffira d’installer une mangeoire ou un nichoir près des arbres infestés. | Bien sûr, il est possible d’éradiquer manuellement les colonies de chenilles processionnaires du chêne. Cependant, cette opération n’est pas sans danger. Il faudra porter des habits adaptés, des lunettes et des gants de protection, pour éviter tout contact avec les poils urticants. |